La paix : un préalable à toute intégration régionale

Cette rencontre s’inscrivait dans la continuité des efforts du Gouvernement visant à éclairer l’opinion nationale et internationale sur la ligne directrice de la diplomatie congolaise, fondée sur la primauté de la paix et de la souveraineté nationale comme fondements de tout projet d’intégration régionale.

Le Ministre a rappelé la participation active du Chef de l’État, Son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, à la dernière session de l’Assemblée générale des Nations Unies, tenue à New York, où la République Démocratique du Congo, a eu l’honneur de siéger à la vice-présidence de l’Assemblée Générale qui illustre la crédibilité diplomatique dont bénéficie actuellement le pays dans le concert des nations.

Dans son allocution à la tribune des Nations Unies, le Président de la République avait réaffirmé la nécessité pour la communauté internationale de reconnaître le génocide perpétré sur le sol congolais, un préalable moral et politique à toute démarche sincère de consolidation de la paix dans la région des Grands Lacs.

Abordant le Processus de Washington, le Ministre a expliqué la décision du Gouvernement de ne pas apposer sa signature au document fondateur du cadre d’intégration économique régionale. Selon lui, Kinshasa a jugé prématuré de s’engager dans un mécanisme de cette ampleur alors que les conditions minimales de stabilité ne sont pas encore réunies. 

« Notre position reste cohérente. Le Président de la République l’a rappelé à plusieurs reprises : il ne saurait y avoir d’intégration économique viable sans paix durable. La paix est le socle sur lequel reposera notre prospérité commune », a-t-il déclaré.

Il a tenu à préciser que cette posture ne remet nullement en question le travail accompli par les experts congolais dans le cadre des discussions régionales. 

Il s’agit, a-t-il expliqué, d’une approche stratégique et graduelle, qui place la restauration de la souveraineté nationale au cœur du processus en garantissant préalablement des conditions de sécurité à nos populations et la restauration totale de l’autorité de l’État sur son territoire. C’est seulement dans ces conditions que le développement, les échanges économiques et la libre circulation des biens et des personnes pourront devenir une réalité durable.

Patrick Muyaya a réaffirmé l’engagement du Gouvernement à poursuivre les efforts diplomatiques, sécuritaires et économiques dans une logique de cohérence et de responsabilité nationale. 

Il a insisté sur la volonté du Président de la République de bâtir une paix véritable, préalable indispensable à l’intégration régionale et au développement harmonieux de la RDC et de ses partenaires.