15 juin 2025
De Goma à Rome : un martyr congolais élevé sur l'autel de la justice et de la foi

Le dimanche 15 juin 2025, dans la Basilique Saint-Paul-hors-les-Murs à Rome, l’Église universelle a élevé un nouveau témoin de la foi à la dignité de bienheureux : Floribert Bwana Chui Bin Kositi, jeune laïc congolais, martyr de l’honnêteté et de l’intégrité morale. Cet événement constitue un moment historique pour la République Démocratique du Congo, qui voit l’un de ses fils entrer dans la mémoire collective de la sainteté chrétienne.
Né le 13 juin 1981 à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, le Bienheureux Floribert Bwana Chui était cadre à l’Office Congolais de Contrôle (OCC). Dans l’exercice de ses fonctions, il a fait preuve d’un sens élevé de l’éthique et du devoir, refusant de céder à la corruption. En 2007, il s’oppose à l’entrée de marchandises avariées importées illégalement par des réseaux mafieux actifs dans la région frontalière entre la RDC et le Rwanda. Ce courage lui coûta la vie : enlevé, torturé, puis assassiné dans la nuit du 7 au 8 juillet 2007, à l’âge de 26 ans.
Aujourd’hui, alors que la ville de Goma est sous occupation du M23, mouvement armé soutenu par le Rwanda, l’héritage moral de Floribert prend une résonance toute particulière. Il incarne la résilience d’un peuple qui, hier comme aujourd’hui, refuse la soumission, la corruption et la peur. Par son geste, Floribert rappelle à la jeunesse congolaise qu’il est possible de défendre la vérité, même sans armes, au prix du sacrifice ultime.
Le Président de la République, S.E. Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a réaffirmé sa détermination à lutter contre la corruption et à défendre la souveraineté nationale face aux velléités expansionnistes des groupes armés et de leurs soutiens. Dans cette lutte, la RDC a désormais un intercesseur au ciel.
Le témoignage du Bienheureux Floribert vient renforcer cet engagement, en plaçant la conscience individuelle au cœur de cohésion nationale.
Floribert Bwana Chui devient ainsi le premier laïc congolais béatifié à l’époque contemporaine, après le Bienheureux Isidore Bakanja. Il est un modèle pour les générations présentes et futures, un repère spirituel et civique, un symbole de lumière et de vérité.
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