14 octobre 2024
Comment faire du portefeuille de l’Etat l’épine dorsale de l’économie Congolaise ?
Le Ministre du Portefeuille, Jean-Lucien Busa, a dressé un état des lieux détaillé des entreprises sous la tutelle de son ministère, mettant en lumière les défis structurels et les perspectives de relance. Ces entreprises, réparties entre entités publiques majoritairement détenues par l’État et sociétés à économie mixte où l’État agit comme partenaire, couvrent des secteurs stratégiques tels que les mines, les hydrocarbures, le transport, les finances et le tourisme.
Au total, 29 entreprises publiques et plus de 89 entreprises mixtes relèvent du portefeuille de l’État, auquel s’ajoutent des participations et des concessions directes.
Le diagnostic du Ministre est sans appel : la quasi-totalité de ces entreprises ont affiché des performances négatives ces trois dernières années. Cette situation résulte d’une gouvernance jugée insuffisante et d’une gestion souvent éloignée des normes.
En dépit d’un cadre de gouvernance acceptable dans certains cas, les pratiques managériales ne sont pas orientées vers des résultats mesurables, ce qui freine leur contribution à l’économie nationale.
Un autre constat préoccupant réside dans l’absence d’investissements stratégiques pertinents. Peu de ressources sont allouées à des projets en phase avec le cœur de métier des entreprises, compromettant ainsi leur compétitivité et leur développement. Les difficultés sont aggravées par l’accumulation de dettes sociales, fiscales et financières, ainsi que par des litiges juridiques fréquents. Les jugements défavorables et les saisies répétées de comptes ou de biens minent davantage leur viabilité.
En outre, les textes régissant ces entreprises sont souvent méconnus ou ignorés, créant un déficit de management généralisé. Pourtant, malgré ce tableau sombre, le potentiel de ces entreprises reste considérable. Leur patrimoine, encore sous-exploité, représente une opportunité majeure pour stimuler l’économie nationale, à condition de réformer en profondeur leur mode de gestion.
Face à cette situation critique, le Ministre Jean-Lucien Busa a annoncé des mesures rigoureuses pour inverser la tendance. Ces initiatives visent à renforcer la gouvernance, à instaurer une gestion axée sur les résultats et à rediriger les investissements vers des secteurs stratégiques. L’objectif est clair : transformer ces entreprises en acteurs performants capables de contribuer significativement au développement économique et à la création de richesse pour l’État.
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