Carnet de mission : Après les ASCOM, le ministre MUYAYA a compris l’écosystème ivoirien

Aussitôt arrivé le mercredi 10 juillet dernier en fin d’après-midi, il avait participé à la cérémonie de présentation officielle et de dédicace du livre héritage intitulé « La CAN de l’hospitalité 2023 », à l’Espace Christal.

Prenant la parole après son homologue ivoirien Amadou COULIBALY, le ministre MUYAYA a reconnu la bonne organisation de cette compétition panafricaine tenue en février dernier de par son hospitalité, de l’engagement du gouvernement ivoirien et des éléphants qui avaient preuve de résilience, et a salué la publication de cet ouvrage qui retrace les grands moments de la CAN.

« La République Démocratique du Congo vous a félicité pour cette belle victoire finalement méritée au regard des efforts consentis en une dizaine d'année. J'allais terminer mes propos en disant merci encore pour votre hospitalité et l'accueil, mais merci surtout à celui qui a pensé écrire cette histoire. Car, dans 50 et 100 ans, nous tous nous ne serons plus là peut-être même un peu plus tôt,  mais il y a des jeunes qui se remémorons. De ce document et comme pour dire qu'il n'existe jamais des hasards. L'une des plus belles pages de ce document est réservé à la République Démocratique du Congo avec ces compatriotes souriants et heureux avec le drapeau national. C'est aussi là que naissent les émotions devant la CAN que vous avez fait bien revivre à travers ce document », a-t-il dit.

Au deuxième jour, le ministre et sa délégation ont eu une séance de travail avec son homologue ivoirien entouré de ses collaborateurs. 
«J’ai profité pour mettre mon séjour à profit et avoir un moment d'échange avec mon homologue ministre de la Communication et Porte-parole du gouvernement ivoirien. Nous avons non seulement eu des échanges fructueux en terme d'expérience de ce que nous pouvons partager parce que le constat c'est que nous ne partageons pas beaucoup entre africains et que par la suite, j'ai manifesté le besoin de comprendre l'écosystème médiatique et communicationnel ivoirien voir quels sont leurs points forts, leurs points faibles parce que c'est toujours utile d'apprendre des autres et je crois que nous avions eu des contacts qui lui ont permis de voir ce qui est bien chez nous et j'ai pû voir aussi ce qui était positif ici en Côte d’Ivoire, principalement, j'ai été marqué par le faible nombre de médias (sept chaînes de télévision), alors que chez nous, nous en avons plus de deux cents », a témoigné le ministre congolais.

Et de poursuivre : « C’est vrai que les pays ont des contextes différents, mais quand vous regardez le nombre, cela vous donne une illustration du défi que nous avons notamment en terme de salubrité médiatique parce qu'ici, les médias sont viables, et ils remplissent les objectifs qui sont les leurs. Je pense que de ce point de vue, cela nous a renforcé dans la démarche que nous avons déjà engagé » a-t-il indiqué.

Le même jour dans la matinée, le ministre Patrick MUYAYA a activement pris part aux AS de la Communication (ASCOM) organisée sous le haut parrainage de son homologue le ministre de la Communication et des Médias - Porte parole du gouvernement ivoirien Amadou COULIBALY. Patrick MUYAYA KATEMBWE s’est tout d’abord conformé au thème de cette 11ème édition qui est celui de vendre son produit. En tant que voix officielle du gouvernement SUMINWA, il a positivement présenté la République Démocratique du Congo auprès de la centaine de participants présents dans la salle CRRAE-UEMOA et de milliers qui étaient connectés sur la page officielle de l’ASCOM.

Il a invité les ivoiriens et autres peuples africains qui suivaient en direct ce grand rendez-vous des professionnels de la communication, des médias, de l’événementiel et du marketing, de visiter la République Démocratique du Congo ou d’y résider ou encore de venir investir. Invité d’honneur, le ministre Muyaya a été surpris par le comité organisateur à travers le prix d’honneur de l’impact pour son engagement dans l’excellence et dans la promotion de l’image de marque de la République Démocratique du Congo. Il convient de rappeler que son homologue ivoirien a reçu le même prix pour son implication dans les réformes de la Communication et des Médias en Côte d’Ivoire, et surtout pour sa proximité avec les professionnels de son secteur et la population.

Il convient de signaler que le même jeudi dans l’après-midi, le ministre MUYAYA avait visité l’Institut des Sciences et Techniques de la Communication (ISTC Polytechnique) où il avait échangé avec son directeur général, le corps enseignant et les responsables des pratiques professionnelles sur les enseignements dispensés et les différents débouchés. Juste après, il avait exploré les installations de la Radio télévision ivoirienne (RTI) où il avait échangé avec l’équipe dirigeante et a jeté un coup d’œil sur les différents studios et salles de montage.
« J’ai été surpris d’apprendre que la Radio télévision nationale Congolais et la Radio télévision ivoirienne ont déjà entrepris des pourparlers pour s’échanger des contenus. Je pense que nos deux médias publics sont sur la bonne voie pour nous accompagner dans le  narratif que nous voulons pour notre continent, l’Afrique. À mon retour, à Kinshasa, je m’informerai et veillerai sur la formalisation de ce partenariat », a-t-il indiqué.

Et d’ajouter : 
« La nouvelle image de la RTNC est déjà en cours. Je pense que bien au-delà du travail technique que nous avons fait en terme des matériels, il y a un travail plus important à faire. Nous ne devons pas regarder la RTNC que sous le prisme de Kinshasa. Nous nous comptons faire un travail énorme notamment à  l'intérieur du pays pour aller voir ce qui se fait là-bas. C’est-à-dire comment améliorer et comment rapprocher nos populations de la bonne information à travers le déploiement de la télévision nationale. J’estime que le personnel doit constamment être formé et s'adapter à l'évolution technologique. Il faut avoir des studios modernes, mais tout est déjà dans l'agenda et ce n’est plus qu'une question de temps. Nous allons continuer et consolider le travail que nous avons déjà préalablement commencé durant le quinquennat passé du Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi » a-t-il expliqué.

Au dernier jour dans la matinée, le ministre avait visité les deux autorités de régulation en Côte d’Ivoire. À l’agence nationale de la presse (ANP), il s'est rendu compte que les deux pays, la RDC et la Côte d'Ivoire font face aux mêmes défis. « Je voulais savoir un peu comment fonctionne l'écosystème ivoirien et là, je réalise que nous faisons pratiquement face aux mêmes défis. J'ai réalisé que nous pouvons avoir les mêmes opportunités et l'un peut s'inspirer de l'autre », a expliqué le ministre de la Communication et Médias.

Les deux parties ont échangé sur plusieurs questions notamment celle liée à la mutation stratégique de la presse écrite vers la presse numérique. Les avantages de chaque catégorie et la nécessité de trouver un bon business modèle plus rentable.

La deuxième étape de sa visite l’avait conduit à la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA). Là également, il s'était soumis au même exercice. C’est-à-dire une séance de travail passant en revue les différents services notamment le data center et la salle de monitoring.

"J'ai mis ce séjour à profit pour comprendre comment l'écosystème des médias fonctionne en Côte d'Ivoire et la visite d'aujourd'hui à la Haute autorité de la communication audiovisuelle, c'est pour boucler la boucle de toutes ces visites. Ici, j'étais édifié par la collaboration qui existe entre cette structure et les réseaux sociaux, influenceurs et autres du métiers de la communication. Aussi, la collaboration établie avec les grands groupes comme Google, Méta, TikTok, X … au sujet d'une certaine régulation par rapport à certains contenus", a souligné le ministre à la presse ivoirienne et congolaise.

Avant de s’envoler pour Paris où il est en  tournée médiatique en vue de rappeler à l’opinion internationale, les nouvelles priorités du Gouvernement SUMINWA entre autres la sécurité dans l’Est du pays, l’accroissement d’emplois, du pouvoir d’achat, d’économie, plus d’accès aux services de base avec des services publics plus efficaces …, le ministre s’était apprêté aux jeux de questions-réponses sur la télévision ivoirienne câblée Business 24. Là, il avait abordé les mêmes sujets et avait lancé l’appel à manifestation d’intérêt par la République Démocratique du Congo à l’endroit de tout opérateur économique désirant investir dans l’industrialisation des minerais et autres.

« Je pense qu’Abidjan et Kinshasa sont deux capitales ayant les mêmes similitudes et qu’il y a de fortes possibilités de renforcer nos liens et notre coopération. Je remercie le peuple ivoirien à travers, le ministre ivoirien de la Communication et Médias Amadou COULIBALY, et Russel LOHORÉ m’ont fait le privilège d’être l’invité d’honneur de la 11ème édition des AS de la Communication. Je pense que ce passage à Abidjan n’est pas le dernier. C’est illustratif justement de ses besoins de communiquer davantage entre africains, mais aussi de faire une réflexion collective sur comment nous nous approprions le narratif sur notre continent. Parce que l’Afrique n’est pas non plus présenté sur son meilleur visage. Et si nous voulons présenter l’Afrique, comme le continent de l’avenir du monde sous le prisme d’une jeunesse résiliante et qui se mobilise qui s’informe, nous devons voir comment nous travaillons en partenariat entre congolais ivoiriens, camerounais et autres, nous tous étant fils du même continent », a-t-il conclu.